Je ne connais pas suffisamment les vins australiens ,je n’ai donc pas la prétention de vous faire un résumé complet mais
seulement une impression de consommateur bien français.
Je n’ai pas eu le loisir de voir toutes les régions produisant du vin ,ni de déguster dans tous les lieux de dégustation pour cela il m’aurait fallu une bonne année et j’aurai fini avec une cirrhose du foie.
La plupart des états australiens produisent désormais du vin . Certains domaines viticoles sont pratiquement bicentenaires, d’autres viennent de voir le jour .C’est assez effarant de voir par moment en plein milieu de nulle part des plantations de vigne.
Bien entendu toutes les vignes sont irriguées.
Les vignerons australiens n’ont pas de notion de terroir, ils parlent de cépages, même si certaines régions sont plus axées sur certains cépages, en général nous trouvons de tout n’importe où.
Le cépage Shiraz (syrah ) et le Cabernet-Sauvignon dans le Coonawarra, le Riesling dans la Clare Valley, le Shiraz et le Grenache dans la Barossa Valley et le Merlot ,Cabernet-Sauvignon et Shiraz à McLaren Vale ( VICTORIA).
Les autres cépages que nous rencontrons sont le Pinot noir, Pinot gris, Chenin blanc, Chardonnay, Sauvignon blanc, Semillon, et bien d’autres encore .
Nous rencontrons plusieurs particularités en visitant ces vignobles, tout d’abord les cuves de vin en inox qui s’étalent en plein soleil au milieu du vignoble
les lieux de dégustations qui ne sont pas des chais mais des structures très marketing, avec un staff essentiellement féminin qui n’est là que pour vendre, les bouteilles n’ont pas de bouchon de liège mais des bouchons à vis. A la question pourquoi utilisez-vous ces bouchons, je m’attendais à la réponse suivante :c’est facile à ouvrir, on n’a pas besoin de tire- bouchon , eh! bien non, la réponse est : on n’a pas de risque de goût de bouchon ,imparable n’est-ce pas ! Les viticulteurs sont des experts dans les mélanges de cépage, tout est possible, je les compare aux grands nez pour la création des parfums ,j’ai vu jusqu’à 4 cépages différents dans la même bouteille pour faire un rosé.
Parmi cette masse de production j’ai quand même rencontré un tout petit producteur ( 10 ha ) qui ressemble à tout point de vue à nos vignerons. Un vrai chai avec les cuves abritées à l’intérieur où nous avons pu discuter autour d’un verre de vin nouveau.
Ce vigneron ,radiologue de son état ( il exerce encore 4 jours par mois à l’hôpital ) a repris la ferme parentale depuis une quinzaine d’années et aimant la culture du vin s’est mis à en planter voici 10 ans maintenant. Sa démarche a été l’inverse de tout ce qui se fait autour de lui. Il en parle avec passion, là je me suis cru un moment en France.
Pour conclure: en Australie le vin est devenu une industrie essentielle avec une production de plus en plus importante, une qualité qui s’améliore mais qui reste pour la plupart en dessous du niveau français (sans trop de chauvinisme ).
Mais que demande le marché mondial et surtout le marché asiatique où le vin australien est bien représenté ?