Depuis quelques jours, tout  Bali était sans dessus dessous.

Les uns allaient au temple ou à la mer pour faire des offrandes, prier, se ressourcer, se purifier aux sources de jouvence ça et là. Comme en Inde, les hindouistes vont se baigner dans le Gange.

Les autres ou peut-être les mêmes, étaient très occupés à fabriquer toutes ses figures de cauchemars. Ces figures faites de ferraille et de papier mâché, Les Ogoh Ogoh  des monstres fantastiques de l’esprit du démon doivent traverser villes et villages la veille de NYEPI, ce jour se dénomme TAWUR KESANGA.

D’une manière symbolique, ces ogoh Ogoh matérialisent tous nos démons, ce qui est du domaine de l’impalpable, tout ce qui peut gêner à l’intérieur de nous même,tous nos défauts, nos peurs, nos mauvaises pensées, nos colères,nos rancœurs,nos jalousies, nos chagrins,  les non-dit, etc..

Tout ce que nous enfouissons au plus profond de nous même pensant que cela va disparaitre, mais qui forment des blocages qui nous empoisonnent et nous emprisonnent qui nous empêchent de vivre plus librement et sereinement.

Voilà ce que les Balinais ont trouvé pour exorciser toute leur part d’ombre.

Des hommes ou enfants portent ces monstres, ils partent en procession suivis par les orchestres de musiciens, de musique Gamelan, par des jeunes filles tenant des flambeaux. Voilà une version du carnaval, très sage, sans débordement du public à l'inverse des carnavals au Brésil.     

                                                                       Les tout petit sont aux anges (avec les démons)

Mais bien-sûr, cela ne s’arrête pas là, il y a Nyepi qui suit le lendemain (voir l'article sur nyepi).

Nyepi est le jour du silence, le jour de l’introspection, le jour où on 

ne fait rien. Certains méditent avant et après, mais ce jour là ils ne font rien, ils peuvent en profiter pour jeûner.

NYEPI c’était hier le 23 mars, ce qui m’a paru le plus étrange,c'était le manque de lumière. Lorsque la nuit est tombée, nous ne voyons plus rien du tout et tout était silencieux autour de notre habitation en ville. La lune était noire, le ciel couvert.

Sans les nuages, le ciel aurait été fantastique.

Le matin le réveil aussi était étrange, on avait l’impression que les oiseaux, les grenouilles, et autres insectes ou animaux, écoutaient eux aussi ce silence, On entendait des bruits que l’on n’entend pas d’habitude et ceux que l’on entend normalement, avaient disparu.

Toute la journée a été silencieuse, c’est très agréable à vivre.

Nyepi est supposé nettoyer le monde pour qu’il reparte sur de bonnes  bases.

Imaginez une ville sans aucune lumière, Jean-Luc a jeté la 4ème photo, car c'était complètement noir, ni bruit ni lumière de 6h à 6h, 24h.

Aujourd’hui, le jour d’après, c’est NGEMBAK GENY, c’est le jour où on va voir la famille, les amis, le jour où on se pardonne mutuellement

et on offre ses vœux . La vie reprend lentement son cour.

Le bruit agressif revient.

                                                                                      La porte des rizières

VOYAGE  DE   6 JOURS  DANS  L’ILE  DE BALI

Nous avons loué une petite voiture pour pouvoir circuler plus facilement.

Ici les locations de voiture sont très bon marchées, en comparaison du Laos.

Notre idée était d’aller voir la mer dans différents   endroits,  la montagne, les volcans, les lacs.

Nous sommes d’abord partis vers l’est, en direction de la mer.

La route était très belle, enfin je parle du paysage, non de l’asphalte, qui était très détérioré.

La mer déchainée ne nous  incitait pas à la baignade. Mais, nous, nous sommes vite consolés, car le paysage des  rizières!!!!!!!! On comprends l'expréssion beauté à couper le soufle.

Les rizières sont  magnifiques, nous allions de beauté en beauté, souvent dans une circulation indescriptible, au milieu des motos, voitures, camions, sur une route pleine de trous.

Mais une rizière, encore plus belle que celle vue précédemment, nous apparaissait.

Sur le trottoir une femme à l’allure d’une déesse grecque portant sur la tête une offrande pleine de fruits et de fleurs, à la démarche tranquille, attirait notre attention.

Et une autre qui portait des cailloux, ou autre charge, toujours avec cette démarche lente, et ce port de reine.

J’ai essayé de porter mon sac de cette manière, et c’est vrai qu’il est subitement beaucoup plus léger.

Brouhaha  des villes, et calme sur la campagne, le vert, partout, entre rizières et cocotiers,  nous avons dormi 2 fois dans  un »homestay », petite pension. Nous étions en plein milieu des champs de riz.

Mais voilà, nous n’avons pas vu les volcans, et les lacs, car il s’est mis à pleuvoir « cats and dogs » comme disent les anglais. En montagne, nous étions carrément dans le brouillard, donc n’espérer aucune photo des lacs de volcans.

Nous avons donc repris la direction du sud par une autre route, et nous avons encore été émerveillés par le paysage de rizières qui s’offrait à nous.

Nous avons eu la chance, de voir le riz dans toutes ses étapes, même la moisson.

Nous avons fait la connaissance d’un paysan à Ubud,

qui cultive du riz, où nous allons de temps en temps boire une noix de coco,

et comme il parle bien anglais, nous lui posons toutes sortes de questions.

Il y a sans doute beaucoup de travail, 

mais mon Dieu que c'est beau.Vous

pourrez voir la suite des rizières dans

l'album 2 de Bali.

Nous commençons à vivre NEIPY, qui est le 1er de l'an Balinais.

Depuis hier les adeptes, vont à la mer,

avec leurs offrandes, ou au temple;

pour se purifier.

Demain se sera un peu comme notre carnaval. et vendredi le jour le l'an, tout le monde méditera, chez soi, ou tout simplement se reposera.

Il est interdit de sortir. Même pour les touristes.

Tout Bali se repose, tout bali médite.

Pas de voiture, rien, seulement les urgences. Si vous voulez vous joindre à Bali pour méditer, n'hesitez-pas. Méditer sur la beauté de la terre, sur la paix en soi, tout commence par là. L'important c'est de se remplir de joie. Puis de la transmettre autour de soi, C'est ce que dit notre nouvelle amie musulmane de Sumatra, rencontrèe ici dans la pension "Biang's"ou nous sommes retournés.

3 jours de fête pour la pleine lune, il s’agit de fêtes religieuses.

Chacun met ses plus beaux habits, chacun offre sa plus belle obole.

Le premier jour, il y a un défilé qui traverse la ville, je vous laisse découvrir les images.

Le

2ème jour la cérémonie se passe  au temple. En même temps que se déroule les rites avec le prêtre,  dans un autre endroit c’est le théâtre, toujours muet. Les personnes connaissent les légendes qui parlent toujours du bien et du mal. Mais bien sûr, le bien triomphe toujours.

Ici à Bali il y a très longtemps, le bien et le mal se sont battus, le bien a vaincu, Cette histoire est reprise dès qu’il y a un spectacle.

Il y a toujours l’idée de faire partir les esprits du mal qui oseraient s’aventurer à Bali.

La religion Hindouiste de Bali est très compliquée. Les légendes viennent des Indes, mais aussi d’ici même. Ce qui fait une religion différente des Indes, avec des fêtes à des dates différentes.

Il y a comme dans toute religion un Dieux suprême, celui qui fit la terre et l’univers.

Ici les gens sont proches de la nature, notre hôte me disait, que si on coupe un arbre, il faut faire une prière, et en replanter un autre.

De même pour un animal, si on le tue pour le manger il faut faire une prière pour qu’il puisse se réincarner.

Le respect de tout ce qui vit est très important.

Ils ont une phrase que j’ai trouvée très parlante au niveau du respect,

C’est : TATWAMASI qui veut dire, » tu es moi, et je suis toi » ou nous sommes un.

J’ai déjà entendu ce genre de chose qui viendrait d’une civilisation ancienne Amérindienne, les Mayas je pense : INLAKESH, qui voudrait dire la même chose et qui était utilisé pour dire bonjour.

Comme mot de paix, je ne connais pas mieux.

A la semaine prochaine,vers ou nous dirigerons-nous? à Bali bien sûr, nous sommes toujours sous le charme.

Je remets cet extrait  d’un livre de Paulo Coelho, que j’aime beaucoup

Paolo Coelho parle de renaissance, dans le voyage, c'est vraiment ça, comme si nous n'avions encore rien vu de la vie.

Nous sommes à Ubud, sur l’île de Bali, endroit mythique, endroit plein de charme, de mystères, de légendes, dans une végétation paradisiaque avec cette impression  d’être surveillés, ou protégées? par on ne sait quoi, les esprits des défunts? ou peut-être les esprits de la nature ? Les habitants très mystiques, confectionnent chaque jour  de petites offrandes qu’ils mettent partout.

Matin et soir. On en voit sur les trottoirs, devant les portes (attention où on met les pieds), dans tous les sanctuaires qui sont partout dans la ville. C’est tout un rite. Il faut avoir mis le sarong, être propre, en posant ces offrandes, ils ont des gestes particuliers, et tout cela dans une ambiance moite de chaleur équatoriale, quelque fois sous une pluie battante rafraichissant l’ambiance.

Ici à Ubud nous avons trouvé une petite pension adorable, qui contient tout ce que je viens d’énoncer.

Nous nous sommes promenés aujourd’hui dans un parc plein de singes sacrés, au milieu duquel se dresse un temple hindou, nous avons du mettre un sarong pour le visiter, nos vêtements étaient impurs. Dans ce lieu, nous nous sommes vus transportés dans un des  films d’Indiana Jones.

  Nous nous sommes aussi aventurés dans les rizières environnantes toutes en escalier, c’est le bon moment, (la saison des pluies) elles sont de toutes beautés.

Nous avons déjeuné dans un endroit tellement différent de chez nous,c'est naturellement beau, ici l'ordinaire est extraordinaire.

dans une « sala » comme au Laos, allongé sous un toit en paille de riz, sans les murs, sous une pluie battante.

Le retour sur notre moto vous vous en doutez a été très arrosé.

Nous avons à moitié apprécié le bord de mer. L’intérieur est beaucoup plus fascinant, et nous n’avons pas tout vu. 

Texte de Paulo Coelho.

       "Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entoure parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante »

Nous quittons la Malaisie, avec de très bons souvenirs, surtout dans cette île  Kecil à Perhentian Island.

Malacca aussi nous laissera un souvenir ineffaçable, tout le mélange de culture, la gentillesse des gens, nous n’avons jamais eu une expérience aussi forte avec les personnes, que ce soit le personnel d’hôtel, les chauffeurs de taxi, qui était d’ailleurs très intéressants pour nous parler de leur ville ou les gens rencontrés dans la rue.

La rencontre aussi avec Christine de Servas une Chinoise avec qui nous avons partagé un bon petit déjeuner local,avec ses: roti canaï, sorte de crèpe en pâte feuilletée que l'on déguste avec une sauce curry, ou cette crème au tofu lisse, le tofu Fah, consomé avec du sucre de coco,

Et ce sendo, sorte de glace pilée au lait de coco et au sucre de coco, avec de curieux petites choses vertes pour la couleur.

Toute la cuisine de Malacca nous dépayse complètement.

la rencontre avec Mrs Ti dont la maman fait  des petites tartelettes à l’ananas délicieuses, recette Baba Nyonya (les meilleurs de malacca, que nous trouverons à l'hotel Hong)

Elle nous a rendu spontanément quelques services, qui nous a emmené à la gare de bus.

la rencontre à la mosquée où le gardien nous a offert 3 mangues du cimetière situé dans l’enceinte de cette mosquée

et aussi ce jeune restaurateur de descendance portugaise qui nous a ramenés à l’hôtel sous la pluie battante sous le prétexte qu’on lui avait parlé quelques mots en portugais ,

ce chauffeur de taxi qui a fait un détour gratuit pour ne pas être en reste (on lui disait que tout le monde était gentil à Malacca) et pour finir cette vieille femme qui nous donna des gâteaux par ce que l’on s’intéressait à ce quelle faisait.

Nous n'oublirons pas cette charmante cuisinière, qui nous concoctait ses recette spéciales baba nyonya, les Nyonya dampling, les popiah popiah, entre galette et rouleau de printemps. 2 fois le mot pour le pluriel en Malais.

Le moins agréable, le temps plus de 30° à 35° , mais heureusement parfois de la pluie le soir qui rafraichissait l’ambiance, (Nous n'avons jamais autant aimé la pluie).

Et maintenant c'est l'envol pour Bali.